Rouge, le portrait mensonger de Bertrand Bonello

Un cinéaste du nom de Bertrand Bonello travaille à l'élaboration de son prochain film autour de la thématique de la monstruosité. Il développe l'idée avec ses collaborateurs en séances de travail, notamment les acteurs qu'il a choisis pour les rôles principaux et sa productrice. Il semble obnubilé par l'idée de trouver une toile qui serait comme le cœur du film à venir et symboliserait, cristalliserait, toute la puissance et la beauté des monstres. Devant l'immensité des possibles et des interprétations, il s'alloue les services d'une historienne d'art qui va lui proposer de nombreuses toiles et avec qui il va entamer des discussions de plus en plus passionnées. Théodore Chasseriau, Léon Spilliaert, Le Caravage, Francis Bacon, Hans Bellmer, Diane Arbus, Gustave Moreau, chaque rencontre le remue et appelle la suivante. Ses envies se précisent, il décide même de tourner des répétitions pour voir comment l'idée évolue. Mais ce qu'il ne montre à personne, pas même à son épouse, c'est cette tache qui grandit dans son dos. Cette marque rouge qui l'inquiète, le chamboule, et semble vouloir lui dire quelque chose...