UN FESTIVAL où le court métrage tient sa vraie place, par-delà les frontières de styles, de genres ou de nations, un festival qui consacre le court métrage comme un art a part entière, captivant et foisonnant. Là sont le sens et la vocation du festival Côté court.
Chaque année, sa sélection exigeante nous révèle les audaces d'un cinéma ambitieux et libre, véritable laboratoire créatif qui, selon les mots de Jean-Luc Godard, permet aux cinéastes de « se risquer ».
Avec ses deux compétitions, ses lectures de scénarios inédits, ses rencontres avec ceux qui contribuent à faire vivre l'art du court métrage, son « Écran des enfants » et sa rétrospective dédiée au New York des avant-gardes, l'édition 2009 s'annonce, une nouvelle fois, riche de moments enthousiasmants.
Je remercie chaleureusement Jacky Évrard, Délégué général du Festival, ainsi que toute son équipe que le Ministère de la Culture et de la Communication est heureux de soutenir. Leur engagement et leurs convictions portent ce beau festival devenu un temps fort pour l'art du film court.
J'adresse également mes plus vifs encouragements à tous les participants de cette compétition 2009 et je souhaite à chacun un passionnant rendez-vous avec cet autre cinéma.
Christine Albanel
Ministre de la Culture et de la communication
CÔTÉ COURT, festival du film court en Seine-Saint-Denis / Pantin, confirme son statut de temps fort de l'année cinématographique, pour le département de la Seine-Saint-Denis et bien au-delà. Cette 18ème édition offre une vision riche d'un pan novateur de la création contemporaine, l'art vidéo, grâce notamment à la rétrospective proposée autour de la ville de New York.
Les hommages aux artistes Maya Deren, Jonas Mekas, Stan Brakhage ou Joan Jonas, qui ont permis l'apparition de nouvelles formes artistiques en lien avec l'art contemporain : la performance, l'installation et la vidéo d'artiste... sont une manière de montrer que la forme courte offre une liberté de création et qu'elle est au cœur des innovations artistiques et cinématographiques.
Le festival porte un grand intérêt aux nouvelles propositions artistiques et veille à montrer le renouvellement des talents. Cette année encore, l'émergence de jeunes réalisateurs et la diversité seront au cœur du festival, ce qui permet de conforter le soutien apporté par le Conseil général de la Seine-Saint-Denis à la jeune création et au format court, à travers la dotation de prix au festival et à travers le dispositif de soutien à la création cinématographique « l'Aide au film court en Seine-Saint-Denis ».
Côté court c'est aussi un véritable espace de convivialité et de dialogue entre les cinéastes et les spectateurs qui rencontre un vif succès auprès du grand public, et notamment du jeune public avide de découvertes.
Emmanuel Constant, Vice-président du Conseil général chargé de la culture, et moi-même sommes heureux d'exprimer notre soutien pour cette manifestation riche de cinéma et de rencontres et nous vous souhaitons à toutes et à tous un excellent festival.
Claude Bartolone
Président du Conseil général
Député de la Seine-Saint-Denis
EN DONNANT À DÉCOUVRIR les facettes multiples des productions de films courts, Côté court, ouvert à tous les genres, met en avant la formidable vitalité de la création contemporaine. A travers deux compétitions et une sélection originale, le festival, rythmé par les rencontres professionnelles, les rétrospectives, la programmation jeune public et les événements spéciaux consacrés cette année à « New York » poursuit son travail de diffusion et de découverte du cinéma sous toutes ses formes.
Encourager les jeunes générations à s'investir dans l'écriture, la réalisation, la production du court métrage et promouvoir sa diversité grâce au réseau dynamique entre les créateurs, les professionnels et le public du « Club des jeunes producteurs européens » est aussi l'un des axes majeurs de la politique du Centre national de la cinématographie, qui, grâce à un dispositif très complet d'aides à la production et à la diffusion, soutient et développe le secteur du court métrage, porteur d'avenir pour la création cinématographique.
Je tiens à remercier chaleureusement Jacky Evrard et Sylvie Pialat ainsi que le formidable enthousiasme de toute l'équipe organisatrice qui ont fait de cette manifestation un rendez-vous majeur du court métrage. Je souhaite une pleine réussite à cette 18e édition, et je suis convaincue qu'elle sera l'occasion de belles découvertes et de riches émotions.
Véronique Cayla
Directrice générale du CNC
MANIFESTATION ESSENTIELLE dans le paysage cinématographique français, le festival Côté court parvient chaque année à donner une nouvelle impulsion à la création cinématographique, en associant le public à cette démarche. Un dynamisme et une ouverture qui confortent la Ville de Pantin dans ses choix de politique culturelle et qui l'encouragent à pérenniser son soutien.
Cette constance de l'ambition artistique qui est la nôtre est possible grâce à la qualité d'un équipement, le Ciné 104 que la ville a renforcé depuis plusieurs années. Notre conviction est en effet que le cinéma est un équipement public essentiel à l'offre culturelle et au développement urbain.
La municipalité a fait le choix de favoriser une politique structurante qui comporte une programmation exigente, une éducation à l'image pour le jeune public et des événements dont Côté court est un des plus repérés bien au-delà de Pantin. Un autre axe est développé en direction du tissu associatif local et particulièrement celui qui se préoccupe de questions audiovisuelles et citoyennes. L'exemple des collaborations régulières avec les Engraineurs (association basée aux Courtillières) est révélatrice de la volonté de favoriser l'accès de tous les publics aux offres et pratiques culturelles pantinoises.
Le festival Côté court est aussi une occasion de rencontres entre la population et la création cinématographique. Pour les plus jeunes en particulier, les « classes festival » permettent à des écoles de la ville de suivre et vivre de l'intérieur cet événement culturel. Le Pavillon, lieu de pratiques et de programmation des arts plastiques est également associé au festival. Les diffusions et rétrospectives seront encore l'occasion d'échanges où se mêlent plaisir de la découverte et curiosité pour des pratiques sans cesse en devenir, pour des images révélatrices de la vision que des artistes ont de notre monde.
Enfin, la clôture de Côté court coincidera cette année avec la Fête de la Ville. Ainsi les films primés seront proposés gratuitement au public pantinois le 20 juin dans l'après-midi. Et parce que le cinéma est une fête et que les occasions de se réjouir ne sont pas si nombreuses en cette période, nous vous souhaitons un joyeux printemps cinématographique.
Bertrand Kern
Maire de Pantin et Conseiller général de la Seine-Saint-Denis
Nathalie Berlu
adjointe au maire, déléguée à la culture et à la communication
POUR SA 18E ÉDITION le festival Côté court, fidèle à sa tradition, offrira, cette année encore, deux compétitions (Fiction et Expérimental-Essai-Art vidéo) qui se veulent le reflet d'un cinéma contemporain vivant, regardant loin devant lui. Énergie, créativité, singularité sont les lignes de force que poursuivent les jeunes cinéastes sélectionnés à Côté court. Ils sont les acteurs d'un cinéma debout, d'un cinéma en marche, d'un cinéma qui ne renonce jamais et qui n'a de cesse de se réinventer. Plus que les cinéastes de demain ils sont déjà les cinéastes d'aujourd'hui.
Aux côtés des compétitions, cette 18° édition fera la part belle à New York. Pas la ville en tant que décor de cinéma, mais la ville qui de l'après-guerre aux années 80 aura été, et reste encore, l'espace où auront émergé toutes les tendances du (des) cinéma(s) indépendant(s). Une rétrospective (New York vs New York) tentera de dessiner, de rendre lisible les contours de cette formidable effervescence artistique. Jonas Mekas, à qui le festival avait consacré sa rétrospective en 2002, est une des figures incontournables de cette extraordinaire aventure. Il sera présent avec un film inédit sur Martin Scorsese au travail. Mais on pourra aussi voir ou revoir des films de Maya Deren, de Stan Brakhage, d'Andy Warhol, Joan Jonas ou encore Shirley Clarke. Ce sera l'occasion de découvrir la génération montante avec la sélection proposée par EAl (Electronic Arts Intermix) et surtout Shana Moulton qui sera avec nous pour présenter ses films et proposer une performance inédite. Des concerts et performances musicales viendront compléter cette programmation et donner à cette rétrospective l'air de fête indispensable au bon déroulement d'une manifestation comme Côté court.
Bon festival à toutes et à tous.
Sylvie Pialat
Présidente du festival
Jacky Évrard
Délégué général du Festival
Compétition Essai / Art vidéo
New York vs New York : Double-bande
New York vs New York : Shana Moulton
Shana Moulton crée à travers ses vidéos et performances des récits troublants et hilarants. En combinant humour décalé et sensibilité pop, avec un dispositif très simple, elle joue un personnage, Cynthia, dont les interactions avec le monde de tous les jours sont à la fois ordinaires et totalement surréalistes. On évolue dans un univers kitsch et mystique pour une expérience dont on ne sort pas indemne. Shana Moutlon travaille vidéo et performance. Elle a étudié à l’université de Californie, Berkeley, et à l’université Carnegie Mellon, Pittsburgh où elle a reçu son diplôme MFA. Elle était récemment en résidence au Skowhegan School of Painting and Sculpture à Skowhegan ainsi qu’à De Ateliers à Amsterdam. Son travail vidéo est exposé et reconnu au niveau international. Shana Moulton vit et travaille à Brooklyn, New York.
Écrans des enfants
Compétition Fiction
Panorama
New York vs New York : Une Rétrospective
Née à la fin du 19e siècle, l’image en mouvement si radicalement différente de l’image fixe, a non seulement fait éclater tous les anciens modes de communication mais elle a également permis à un nouveau champ d’expérimentation artistique de voir le jour. Mais il faudra attendre les années 20 pour qu’en Europe, une nouvelle génération de praticiens des arts visuels s’approprient et développent cet art de l’image en mouvement. Avec l’apparition du cinéma parlant, cette parenthèse fut vite refermée. Certains de ces artistes trouvèrent refuge aux États-Unis et plus singulièrement à New York. Si Hollywood fut le berceau du cinéma classique, New York sera la capitale des cinémas indépendants, des avant-gardes, de la naissance du cinéma underground, de la contreculture et LA ville où se développera au milieu des années 60 ce qu’il est convenu d’appeler l’art vidéo.
Twenty Puccini
15 réalisateurs internationaux, insolites, libres, expérimentaux ou non, ont décidé de célébrer à leur manière Giacomo Puccini, compositeur vénéré ou raillé pour sa grandiloquence et son lyrisme. Avec les armes du cinéma et de la poésie, brandissant leur indépendance d’esprit et leur détermination, ils réinterprètent Turandot, Madame Butterfly ou Manon Lescaut, sans gêne, sans budget, sans limite. De Tonino de Bernardi à Pip Chodorov ou de Michael Snow à Stephen Dwoskin jusqu’aux révélations comme Keja Ho ou Brady Corbet, ils font de Twenty Puccini autant un état des lieux du cinéma d’aujourd’hui qu’un manifeste de la liberté de tourner.
Le Fresnoy
Un choix de sept courts métrages au sein d’une production plus vaste de films, installations et photographies. Films réalisés avec les moyens traditionnels du cinéma mais aussi utilisant, pour certains, des outils numériques, deux des étapes du parcours pédagogique du Fresnoy.
Cyprine ou les fragments d'un erotisme au feminin
Cyprine réunit cinq réalisatrices très différentes autour d’une expérience conçue comme un défi : réaliser un film érotique, avec pour objectif d’interroger les sensations, l’imaginaire et le corps féminin. Ces films mettent en scène des regards singuliers, des fantasmes personnels, loin des discours communs comme des provocations faciles. Cyprine assume son côté fragmentaire et propose au spectateur d’appréhender ces univers intimes en toute subjectivité, en le laissant libre de ses affinités électives.
Ce qui travaille
Ce qui travaille fonctionne ici comme une formule à double entrée. Ce qui travaille dans le processus artistique d’abord, ce qui fait apparaître, les forces qui poussent un paysage mental à s’imprimer soudain dans le réel. C’est une valeur singulière, infinitésimale. Ce n’est pas la « valeur travail » triomphante. C’est plus pauvre, plus inutile, parfois désespérément absurde. Mais « ce qui travaille », c’est aussi « ce qui préoccupe », l’homme en général, et les artistes en particulier. Un environnement qui se délite, devient sans mémoire, indéchiffrable. C’est l’homme perdu, lointain cousin de l’homme nu, qui ignore comme lui le monde après l’avoir façonné de ses mains. Ce programme de films courts questionne dans un jeu entre fond et forme les fondements singuliers de la notion de travail dans le champ de l’art, regardant la manière dont les artistes tentent de saisir la réalité d’un temps où le sens s’efface lentement.
Tous les films de l'édition 2009