Panorama #7

Programme proposé en partenariat avec Périphérie Que nous reste-t-il de ce qui a disparu ? Comment parler de ce que l’on a perdu ? Traquer les traces... Dans ces deux films, Jeanne Delafosse et Béatrice Plumet brossent le portrait en creux des personnes à qui elles demandent de se souvenir. Faire un film comme un prétexte à se découvrir, à s’écouter, à se parler... Chacune à leur manière, les réalisatrices utilisent photographies ou films Super 8 comme des « preuves par l’image ». Preuves de ce qui a existé dans Routes perdues. Preuves des objets que l’on a possédés un temps et que l’on va perdre volontairement dans Bazar. Face à cela surgit alors une parole qui vient remplir un vide, un manque. Deux documentaires qui prennent la forme d’enquêtes, et nous entraînent bien au-delà des simples objets ou lieux perdus, dans les mémoires et l’intimité de ceux qui nous émeuvent sur l’écran.

L'enfance est un pays dont on est le seul survivant". Des adultes évoquent leur enfance dans les années soixante-dix. Au fil de leur témoignage apparaît une terre commune marquée par un bouleversement que leur parole tente de faire resurgir.

« Bazar est un film sur la perte qui prend la forme d'une enquête pour retrouver des objets perdus. La filmeuse et la filmée partent à la recherche de cinq objets qu'elles ont égarés, et leur quête les amène à réfléchir sur l'absence, la trace, le souvenir. Le vide devient le moteur d'une aventure pleine de vie au cours de laquelle la filmeuse et la filmée se dévoilent et s'affrontent, mettent à l'épreuve leur amitié pour mieux se découvrir. ». Jeanne Delafosse