Essai au cinéma II

L'histoire d'une femme brune qui prend en photo une femme blonde. Les deux femmes se ressemblent étrangement...

André S. Labarthe présente une des étapes de son adaptation du roman de Georges Bataille "Le Bleu du ciel" pour le cinéma. Ce roman, considéré comme inadaptable, pose de vraies questions sur l'écriture et le passage du texte à l'image. Dans ce film, quatre jeunes comédiens de l'École professionnelle d'Art Dramatique du Nord / Pas-de-Calais lisent / interprètent le 1er chapitre de ce roman, devant un "public" exclusivement composé des étudiants du Fresnoy et de leur école. André S. Labarthe mène cette lecture et discute avec les comédiens et le public des questions précises que déclenche la transposition de ce texte, testant en grandeur réelle, texte en main, telle ou telle intuition. Le public devient acteur en intervenant à son tour dans le débat.

Conversation avec des chômeurs venus chercher du travail.

Un paysan pense à haute voix à son problème : produire un litre de lait et à tout ce qui s'ensuit et précède.

Interview de Jean-Luc Godard.

Dans un café, discussion de travail entre deux ouvriers qui se communiquent leurs sentiments et réflexions à partir de documents divers.

Analyse du processus de la fabrication de la photographie d'un événement social.

Un cinéaste amateur parle de son désir et montre un peu comment il travaille ou pas ce désir.

Allez, ne fais pas d'histoireS, disent les hommes aux femmes, alors que c'est eux qui inventent toujours tout alors qu'ils ne sont pas fait pour ça.

Une femme parle d'elle et « silence » sa parole comme un paysan ensemence son terrain. Elle raconte des choses qu'aucun homme ne peut inventer.

Un homme écrit à une femme. La lettre suscite une réflexion sur le thème de l'influence du tiers dans une relation à deux.

Devant un tableau noir, le mathématicien René Thom est interviewé par Jean-Luc Godard. Il explique comment il cherche à « géométriser la sémantique »

Avant et après la révolution française. Avant, on sait comment se passe un petit déjeuner, une rentrée d'usine, une gifle à son gosse. Mais après la révolution, et en France, comment cela se passera ?

Conversation avec un ou une qui n'a pas de langage ou qui ne l'a plus ou qui l'a oublié ou qui ne l'a pas appris ou qui ne peut plus parler.

Au centre de ce récit, une pharmacie new-yorkaise et les sentiments de ceux qui l'ont gérée avec passion pendant deux générations : la famille Gardini. Au mois de mars 2002, le vieil immeuble dans lequel la famille a toujours vécu et qui abrite la boutique est abattu. Le dernier jour d'activité, l'adieu ému des clients, le magasin que l'on vide de ses articles et, enfin, la destruction du bâtiment pour céder la place à un gratte-ciel.

Restant sept jours de juin 2003 à Amsterdam pour l'enseignement à un groupe de jeunes artistes, Jean-Michel Bruyère demande à son commanditaire, le Gasthuis, qu'il le « paie en film », c'est-à-dire qu'il veuille bien couvrir les quelques frais de production et de post-production d'un petit film numérique. Rejoint par sa monteuse, Delphine Varas, Bruyère improvise alors, tourne et ils montent, en secret, un film offert aux élèves au moment de quitter la ville.

Terminant toute profanation du langage, marchant, courant vers aucun lieu, onze jeunes humains errent sans fin dans un monde de moyens purs. Le film considère l'existence du Francesco, Giullare di Dio de Roberto Rossellini.

En 1959, en Égypte, plusieurs milliers de communistes ont été arrêtés et envoyés dans des camps de prisonniers. Soumis à la torture et condamnés à casser des pierres dans le désert, ils ont été libérés en 1964. Parmi ces prisonniers, il y avait Waguih, mon père. J'essaie, à travers cet essai filmé, de le faire parler de cette période dont il ne m'a jamais parlée.