Écran Libre : Raphaël Bassan / Philippe Garrel

Date

26/10/17 16:00

Lieu

Ciné 104

104 Avenue Jean Lolive

93500 Pantin

Tarif

Tarif unique 3,5€ - Gratuit pour les adhérents

La rencontre fortuite de deux femmes au prénom identique, Lucy, qui ont jadis aimé le même homme, Jonathan, induit, ici, des variations polysémiques sur la mémoire, l'art, et les difficiles rapports entre création et vie affective.

Mon premier court métrage Le Départ d’Eurydice se voulait une métaphore de l’air du temps, une sorte d’ « allégorie documentaire » sur les années 1960 et la bohème underground de l’époque. Bien qu’impressionniste et sans réelle trame narrative, le film laisse poindre, au sein d’une structure poétique, des éléments de narration. Un jeune écrivain conduit sa compagne chez des artistes adeptes d’une secte. Le « gourou » de la bande met le garçon au défi de tuer son amie pour être admis dans le cénacle. Il s’exécute, face à la mer, et découvre qu’il est seul... le groupe a disparu et l’épreuve était vaine.

Prétextes a été tourné en une journée, le 7 juillet 1971 (quelques jours après la fondation du Collectif Jeune Cinéma en tant que coopérative le 5 juin 1971), chez Michel Maingois (1947-1985), journaliste et cinéaste, qui tenait le rôle de l’acteur. Prétextes était, à l’origine, une série de tests en vue de la préparation d’un long métrage de fiction, Le Jeu, qui ne s’est jamais fait. Un garçon et une fille déjeunent dans un appartement. On les croit amants, mais ce sont des acteurs qui vont accomplir quelques tests en vue de la réalisation d’un film dont l’objet demeure inconnu. À la fin, tout le monde part et les sunlights s’éteignent. On me voit en tant que cinéaste à la fin. Des défauts de montage ont été supprimés en 2001 à L’Abominable, et j’ai conçu, avec Pip Chodorov, une bande-son et fait le générique. Une nouvelle bande sonore a été composée par Jonathan Levine en 2016.

En partenariat avec