Dans les maisons d’arrêt

Le cinéma peut parfois être une bouffée d’air, une fenêtre vers un ailleurs, un outil de débat pour aborder des questions de société. En collaboration avec la maison d'arrêt de Villepinte et Les Yeux de L’Ouïe, Côté court travaille à faire du court métrage un outil de création de lien social, et intervient en milieu carcéral.

JURY BANDE À PART

Côté court collabore avec la Maison d’arrêt de Villepinte pour l’organisation d’un Jury, qui remet un prix à l’un des films de la compétition fiction du festival Côté court. Un groupe composé d’une douzaine de détenus participe à 5 séances de travail, qui se tiennent au sein de la Maison d’arrêt. Ils visionnent ensemble une sélection d’une quinzaine de films de la compétition fiction (environ la moitié).

En 2024, ces séances ont été encadrées et animées par un critique de cinéma, Louis Blanchot, qui a pu à la fois présenter les films et faciliter la discussion ainsi que la prise de parole. Delphine Verron était présente lors de la première séance et a pu présenter le festival et les enjeux du rôle de juré. Comme les années précédentes, nous avons demandé à chaque réalisateur.trice de nous faire parvenir des capsules vidéos, dans lesquelles ils se présentaient aux détenus et présentaient leur film.

En 2024, le Prix « Bande à part » a été remis à Malou Lévêque pour son film La vérité. Le groupe avait préparé une vidéo pour la remise de prix, leur discours a été diffusé lors de la cérémonie de clôture du festival. Une rencontre entre la réalisatrice et le groupe de jurés a eu lieu par la suite, en septembre 2024.

Ce Jury vise à donner une place à des personnes souvent invisibilisées, coupées du monde, et à faire entendre leur voix. L’expérience permet de valoriser leur prise de décision et leur autonomie au sein du festival, mais aussi au sein de la société.

En partenariat avec la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) Ile-de-France, les Yeux de l'Ouïe et le SPIP (service pénitentiaire d'insertion et de probation)