Résidents et parrains de l’Atelier 21-22

LES RÉSIDENTS

Anifa Chanfiou, 30 ans, vit à Nanterre (92)

« Mon éveil à l'art s'est effectué à partir de l’adolescence : danse, théâtre, cinéma... j’ai toujours eu un attrait pour ce domaine. Après un parcours scolaire très atypique, je décide d'aller à la fac. Je fais mon entrée à l’Université de la Sorbonne Paris 1 pour y étudier les arts-plastiques. Provenant de banlieue et issue d’une famille modeste, je souhaite y développer ma culture générale et apprendre de nouvelles techniques. Au fur et à mesure, j’ai approfondi ma pratique artistique, plus particulièrement dans la photo et la vidéo avec l’envie de raconter le monde qui m’entoure, mais aussi me raconter.
Mes expériences professionnelles ont en premier lieu commencé dans le milieu associatif en collaborant notamment dans des projets audiovisuels et cinématographiques de mes amies. J’ai pu y développer une polyvalence dans ma créativité, que ce soit dans le jeu d’acteur, la direction d’acteur, la recherche du casting et l’assistanat dans la réalisation. J’ai appris petit à petit sur le terrain, mais surtout, cela a été une confirmation dans l’envie d’évoluer dans l’univers du cinéma (…)
L’Atelier me donnera accès à l’expertise de professionnels et me permettra d’apprendre et d’améliorer une forme d’écriture que je ne maîtrise pas (…) Je vois le cinéma comme un moyen d’éduquer par l’image et de susciter du dialogue, un vecteur social qui nous fédère autour d’une cause commune. »

Benjamin Sebbagh, 25 ans, vit à Pantin (93)

« Je suis né en 1995 à Paris, et j'ai passé toute mon enfance à Pantin, participant régulièrement aux ateliers de la bibliothèque Elsa Triolet (notamment ceux d'écriture de scénario), et étant membre du jury du public du festival Côté Court en 2014. Passionné d'illustration, je me suis naturellement orienté dans mes études vers le dessin, en faisant une Mise à Niveau en Arts Appliqués à Estienne puis une classe prépa d'animation à Lisaa, avant de découvrir la photographie argentique et la vidéo aux Beaux-Arts d'Angoulême (EESI), que j'ai depuis ardemment pratiquée (...)
J'attends donc beaucoup de cette résidence ! J'aimerais avancer sur ce projet [de court métrage] qui me tient beaucoup à cœur et le voir se concrétiser dans l'année qui arrive. J'adorerais confronter mes idées et mon travail à des avis extérieurs, afin de progresser dans ma compréhension de la grammaire cinématographique, mais aussi dans ma gestion du moment du tournage (apprendre à diriger un acteur pour qu'il transmette à l'écran ce qu'on a envie de montrer).
D'une manière plus générale, je crois que cela me ferait très plaisir de faire des rencontres, de comprendre un peu mieux ce milieu qui me semble étranger pour le moment, afin d'arriver un jour à faire sortir mes projets de leur confidentialité et qu'ils deviennent des films, vus par des spectateurs. »

Mathilde Lazuech, 29 ans, vit à Aubervilliers (93)

« Je suis née et j’ai grandi à en Aveyron, dans un petit village (…) Fan des chanteuses populaires des années 2000, j’ai commencé à chanter dans ma chambre puis avec la professeure de chant du village. C’était pour moi, à l’époque, un premier pas en dehors de mon milieu d’origine. Après le lycée, j’ai continué ce cheminement en partant habiter loin de ma famille, pour expérimenter mes propres envies (…) Pour la première fois, j’ai pris des cours de théâtre, de musique et de danse dans une association lyonnaise, j’ai arpenté les salles de cinémas et de théâtre et j’ai ainsi découvert des amis, une communauté, et surtout une nouvelle part de moi. A cette époque, les conservatoires, la Femis, l’ENSATT, etc, me semblaient inaccessibles. Par fierté ou peur, j’ai donc décidé que j’allais y arriver sans l’aval des grandes institutions.

J’ai réalisé un long-métrage avec un ami, sans connaître la marche à suivre pour fabriquer un film et sans comprendre le cinéma, son intérêt, son esthétique, son histoire. Avec le soutien d’amis, de bénévoles et de ma famille, nous avons tourné La déferlante, en Aveyron principalement (…) Après 3 ans de travail, le film a été diffusé au Saint-André des Arts pendant 3 semaines(…) Heureuse d’avoir pu mener le film jusqu’à sa sortie mais épuisée par l’expérience, je me suis jurée de ne pas refaire de film sans le soutien d’une équipe et d’un producteur (...)

Je commence aussi à comprendre qu’avoir débuté par un long-métrage n’était peut-être pas la meilleure chose à faire et j’ai donc l’intention de réaliser un court-métrage avant de me lancer sur un autre (ce sera mon premier long seule, sans co-réalisateur) long. J’aimerais profiter du soutien de L’Atelier pour mettre en œuvre ce projet. Je souhaiterais bénéficier de l’expérience des parrains pour comprendre les rouages de l’industrie du cinéma et parvenir à mener à bien la réalisation de ce premier court-métrage produit. »

Yasmine Benaceur, 23 ans, vit à Bagnolet (93)

« Autodidacte, j’ai décidé d’arrêter des études passionnantes en Sociologie avec cet impératif de me consacrer à la réalisation d’un projet : un film de fiction illustrant douze de mes poèmes. Ce choix représentait une opportunité immédiate de laisser place à ma créativité et à ma personnalité. Entièrement auto-produit, j’ai rapidement été prise de court dans sa création pour des raisons financières. En effet, issue d’un milieu très éloigné du cinéma, je m’appuyais alors sur quelques économies, de la débrouillardise et le soutien de bénévoles recrutés sur des plateformes spécialisées (…)
C’est dans un souci d’indépendance technique que je me suis ensuite auto-formée aux bases de la photographie. J’ai ainsi pu développer mon univers artistique de manière plus personnelle (…) Ainsi, je suis en quête de professionnalisation immersive, qu’il s’agisse de stages, de formations ou de mentorat afin de trouver les clés qui me feront parvenir à mes rêves. C’est également en tant que femme cinéaste engagée sur les questions de groupes invisibilisés que je m’avance dans le paysage cinématographique. Consciente des défis que cela relève, y faire ma place serait un accomplissement considérable. La résidence de l’Atelier représente pour moi un véritable tremplin à différents niveaux. »

LES PARRAINS

Chloé Mazlo

Chloé Mazlo est une cinéaste franco-libanaise résidant à Paris.
Après des études de graphisme, elle se spécialise dans la réalisation de films d’animation, au croisement de différentes techniques.
Ses courts-métrages ont été sélectionnés dans de nombreux festivals français et internationaux et primés à plusieurs reprises. Son troisième court métrage, Les Petits Cailloux, remporte le césar 2015 du court métrage d’animation.
En 2020, elle réalise son premier long-métrage, Sous le ciel d’Alice, sélectionné à la semaine de la Critique, à Cannes.
Elle poursuit en 2021 son travail d’écriture et des arts graphiques en résidence à la Cité internationale des Arts.

Diego Governatori

Né dans le Sud de la France, Diego s’installe à Paris pour y suivre des études de cinéma.
Après quatre ans passés à l’Université de Saint-Denis-Paris 8, il rentre à la Fémis en section montage.
Diplômé en 2007, il est ensuite reçu comme pensionnaire à l’Académie de France à Rome, Villa Médicis.
Ayant collaboré pendant 10 ans avec son frère Luca, avec qui il réalise plusieurs courts et moyens-métrages, il entame seul un projet de film documentaire : Quelle folie. Ce premier long-métrage est sélectionné dans de nombreux festivals.