Avec Oiseaux-Tempête les multi-instrumentistesFrédéric D. Oberland et Stéphane Pigneul se sontchoisi un patronyme qui appelle le grand large.La première moitié suggère les voyages au long cours,le défi à la pesanteur et les chants qui sont autantd'augures que d'oracles. La seconde renvoie volontiersau chaos des éléments, ceux qui obscurcissent le cielmais qui paradoxalement portent presque toujours lapromesse de lendemains radieux. Beyrouth, 2016 : enclôture d'une trilogie autour du bassin méditerranéen,Oiseaux-Tempête se rend avec les vidéastes deAs Human Pattern au Liban où ils viennent traquerensemble L'Épiphanie et les collisions heureuses.Ils y collaborent avec la fine fleur de l'avant-gardemusicale arabe (Charbel Haber, Tamer Abu Ghazaleh,Sharif Sehnaoui), qu'ils convient au dialogue avec desinvités européens comme G.W.Sok (la voix de The Ex)ou le magicien électronique Mondkopf.« Au-dehors, la frontière avec la Syrie s'amenuise,alors que le conflit s'y intensifie. Au-dedans, lestraces du lourd passé de la guerre civile sont encoreprégnantes. La corruption des partis gouvernementauxse fait de plus en plus insoutenable. Les poings sedressent, les corps se soulèvent. Au coeur de quoi,des musiciens venus de différents horizons branchentleurs instruments et les font résonner de toute part. »As Human Pattern